Psycogeographie in Paris

Psycogeographie in Paris

Artista Crhistian Nold realiza psicogeografia em Paris para a exposição “Sensitive Map”, na galeria Ars Longa em Paris. Como outras, essa experiência coloca em pauta as ações situacionistas atualizadas com as mídias locativas. Para a experiência os participantes usam GPS e sensores nas mãos para indicar reações emocionais nos deslocamentos pela zona leste da capital francesa. Nold já havia realizado outras “biometrias psicogeográficas” (“cardiogramas aplicados às paisagens”, como explica Nold). Vemos aqui a possibilidade de uso e apropriação do espaço urbano usando sensores que interagem com o meio ambiente criando mapas sensíveis dos percursos, permitindo outras leituras dos lugares (via Ecrans ).

Biomapping de l’Est parisien, données transcrites dans Google Earth

“(…) Les 19 et 20 avril, il animait un atelier à Paris à Ars Longa, dans le XIe arrondissement. L’objectif : dresser une carte émotionnelle collaborative de l’Est parisien. Le dispositif imaginé par Nold combine la localisation géographique et la réaction de notre corps à l’environnement. Chaque participant est équipé d’un GPS et d’un capteur fixé sur deux doigts de la main qui enregistre la réponse galvanique de la peau, indicateur utilisé dans les détecteurs de mensonges. Sous l’effet d’un stress ou d’une émotion, l’épiderme sécrète une micro sudation qui va améliorer la conductibilité de la peau.

GPS dans une main, capteur dans l’autre

Ainsi harnachés, les participants se sont dispersés et ont arpenté la ville durant une heure. Nold a récupéré les données des volontaires de retour de promenade et les a retranscrites dans Google Earth, permettant de visualiser chaque itinéraire, alternance chaotique de pics, de creux et de plages plus calmes. Nold invite chacun à faire le récit de son trajet et à l’annoter pour tenter de trouver une explication à ces variations brutales. Certains motifs sont récurrents, comme ces pics quasi systématiques lorsqu’il s’agit de traverser un gros carrefour, ou encore ces vagues régulières qui semblent caractériser l’état du promeneur absorbé dans ses réflexions, insensible à ce qui se passe autour de lui. Ce samedi-là, certains s’étaient promenés du côté de République lors de la manifestation prochinois, se frayant un chemin au milieu des slogans, klaxons et banderoles, un stress traduit dans les successions de pics sur la carte.

‘J’ai choisi des cartes parce qu’elles parlent un langage qui nous est familier, comme d’autres visualisations scientifiques telle le cardiogramme. Quand les médecins regardent un cardiogramme, ils cherchent des pathologies, repèrent ce qui ne va pas. L’idée de Biomapping, c’est un cardiogramme transposé sur le paysage.’ Biomapping est une sorte de psychogéographie appliquée, telle que la définit l’Internationale situationniste en 1958 : ‘étude des effets précis du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur le comportement affectif des individus.’

Depuis cette époque, la ville a beaucoup changé, les technologies sécuritaires sont devenues omniprésentes : L’individu est constamment surveillé, via les caméras ou la biométrie, manière d’essayer de faire dire des choses à notre corps en mesurant le stress de la voix, la manière de marcher etc. Plutôt que de subir ces technologies, j’invite les participants à se familiariser avec, à s’approprier leurs données corporelles intimes, à les partager avec d’autres, et à les interpréter eux-mêmes’, dit Nold qui souhaite ainsi responsabiliser les citadins/(…)”