Cybercartography

Cybercartography


The Naked City, Debord e psicogeografia. Proto-cibercartografia.

Tenho postado nesse carnet sobre mapas e as novas tecnologias. Em atigo ainda no prelo, escrevia:

“The uses of maps and mappings process are unprecedented. With new locative media systems mapping is a new practice of place. The use of GPS and other devices for location and location-based services puts emphasis on control and domination over a territory. We have also a social changing. Technicians, governments and private companies controlled mapping. Now we have an ownership shift because the bureaucratic power is now moving to the users, ordinary people. With electronicpopular mapping, the urban space is being used as a tactic for produce sense in daily life, dealing with the constraints of rationalization in urban modernity. We know that maps are constructions, ideologies represented in the world and serve, always, to the constitutive powers. Today maps can be produced to represent people, community, a more legitimate space and place that show how people see and fell their environment. We have a button-up process of representing the world, not mediated by the instituted powers.”

Nos ltimos posts mostrei as marcas nas ruas de Toronto e o mapa que fiz de marcas inisveis de minhas andanas com um GPS tracker. Um mapa de Toronto que recupere informaes j disponveis, que coloque em destaque essas marcas, que adicione o traado do percurso atravs do GPS Tracker, e que adicione fotos (exatamente o mapa que fiz) pode muito bem ser chamado de uma “cibercartografia”.


Uma Cibercartografia de Toronto

O conceito no se refere a mapear o ciberespao, mas a utilizar o potencial das novas tecnologias para criar sistemas abertos, participativos, modulares e interrelacionados de informaes locativas sobre um determindo espao urbano (ou no). E no est em jogo aqui uma pretensa neutralidade tcnica dos mapas, mas sim revelar o “ato” cartogrfico, o cruzamento de informaes multimdias j disponveis e as vises subjetivas como forma de apropriao do espao. Tenho mostrado aqui nesse Carnet o atual processo de espacializao com as mdias locativas. Vemos hoje uma profuso sem precedentes de construo bottom-up de mapas, buscando apropriao social do espao, reforo comunitrio, experincias artsticas… Vrios projetos utilizam processos colaborativos e compilam informaes dispersas, no mesmo espirito do software livre e dos wikis.

E exatamente isso que afirmam os autores Sebastien Caquard, Peter Pulsifer, Jean-Pierre Fiset e D.R. Fraser Taylor, no interessante artigo “Introduction au concept dacte cybercartographique : Gense dun atlas cybercartographique”, disponivel no Cybergeo, European Jornal of Geographie. (obrigado L. de Azevedo). Vejam abaixo alguns trechos:

Sobre a evoluo dos mapas na cibercultura:

“L’volution de ces atlas est par consquent largement dpendante de la volont de communauts d’experts thmatiques et de dveloppeurs informatiques de les faire voluer. Comme nous le verrons plus en dtail dans la section suivante, les atlas cybercartographiques ne correspondent donc pas des atlas finis mais beaucoup plus des entits en perptuelle volution. (…) la cybercartographie correspond une conception interdisciplinaire de la cartographie combinant innovations technologiques, approche scientifique et rflexion critique. Les atlas cybercartographiques qui en dcoulent se caractrisent notamment par leur modularit, leur volutivit et leur interoprabilit, ainsi que par une approche centre sur lutilisateur, par des artefacts multi sensoriels et par leur permabilit aux approches critiques. Ces atlas combinent donc diffrentes dimensions de la cartographie contemporaine. Plus que l’une ou l’autre de ces dimensions c’est cette approche rsolument holistique qui caractrise probablement le mieux la cybercartographie.”

Sobre o conceito de deriva, acaso, apropriao, como no meu exemplo das marcas no cho das ruas de Toronto:

“(…)C’est le concept de srendipit – facult de trouver quelque chose d’imprvu et d’utile en cherchant autre chose – qu’utilise notamment William Cartwright (2004) pour amliorer l’exploration de l’information gographique. Cette notion de srendipit est fondamentale dans le domaine des sciences en gnral et dans celui des sciences de l’information gographique en particulier. L’exemple le plus clbre – mme s’il nest pas ncessairement le plus glorieux – illustrant cette notion de srendipit associ la cartographie est probablement la dcouverte involontaire de l’Amrique par Christophe Colomb. (…) Dambulation et drive caractrisent donc une mme ide de rsistance aux pouvoirs structurants qu’ils soient politique, conomique, idologique ou culturel.”

Sobre a subjetividade e a viso crtica do “ato cartogrfico”, inspirado no conceito de “ato fotogrfico” de Philippe Dubois:

“Dtache de tout contexte de production, la carte n’est plus une image construite de l’espace, elle devient une miniaturisation ‘naturalise’ de cet espace. Dbarrasse de toutes rfrences aux choix successifs dont elle est la rsultante – choix des donnes, des mthodes d’analyse, de reprsentation, de diffusion, etc. – la carte prsente sous une forme qui semble objective la somme de choix qui sont par dfinition subjectifs. La prise de conscience de l’existence de ces choix est indispensable pour bien faire comprendre l’ide selon laquelle l’image cartographique reste une interprtation de la ralit. Un des objectifs de la cybercartographie est donc de favoriser cette prise de conscience ainsi que le dveloppement d’un regard critique vis--vis de l’information cartographie. (…) Nous proposons ici d’tendre ce concept d’acte photographique la cybercartographie. L’acte cybercartographique souligne alors le fait qu’il ne nous est plus possible de penser l’artefact en dehors de l’acte qui le fait tre – le processus ou gense cybercartographique – ni de son contexte de rception. En d’autres termes, dans l’acte cybercartographique l’artefact est envisag non seulement comme tant la rsultante d’un processus et de choix multiples et varis, mais aussi comme tant intimement li au contexte social et professionnel dans lequel il a t produit et dans lequel il est utilis.”

Sobre as experincias de artistas, as psicogeografias e derivas atuais, afirmam os autores:

“(…) Ce type d’approche marque le passage d’une cartographie du dessus, dresse par des institutions externes, une cartographie du dedans, dresse par ceux-l mme qu’elle reprsente. (…) Ces installations utilisent les capacits performatives et narratives des cartes pour favoriser leur rappropriation au sein mme de l’espace public. Ces diffrents exemples caractrisent une mme volont d’impliquer plus largement les individus citoyens dans le processus de production cartographique et de leur proposer ainsi une vision diffrente de leur environnement travers la carte. Le concept d’acte cybercartographique s’inscrit dans ce contexte et pose les bases d’une cartographie sociale dbarrasse de ses prtentions d’objectivit et d’universalit, permettant aux individus et groupes culturels de mieux dfinir, et par consquent s’approprier, la manire de reprsenter les liens socio-spatiaux qui les concernent.”

E na concluso:

“A travers le concept d’acte cybercartographique, c’est donc vers une ‘cartographie post-reprsentationnelle’ – pour reprendre l’expression de John Pickles (2004, 160) – que nous nous dirigeons, c’est--dire vers une cartographie qui ne cache plus ni ses origines, ni ses dimensions politiques, culturelles et sociales, ni les intrts qu’elle dfend.”